Les vitraux de l’Eglise Saint Martin de Triel sur Seine dans les Yvelines
sont remarquables.
En partie supérieure se trouve la verrière dite de Saint-Jacques ou du
miracle du coq, datée de 1554. C’est une verrière narrative, qui
illustre le miracle du pendu-dépendu relaté dans le De miraculis sancti
Jacobi et dans La Légende dorée : l'histoire de trois pèlerins de
Saint-Jacques-de-Compostelle originaires de Toulouse accusés de vol par
une perfide servante, et sauvés par l'intervention de Saint Jacques. Les
scènes s'organisent sur deux registres, mais le registre inférieur
comporte deux panneaux superposés sur les lancettes de gauche et de
droite. La lecture commence en haut à gauche. On y voit une servante
occupée à cacher dans un sac une tasse d'argent, tandis que les trois
pèlerins sont profondément endormis. En haut au milieu, les pèlerins,
qui ont quitté l'auberge, sont poursuivis par des cavaliers, qui
découvrent la tasse dans le sac d'un d'eux. Ensuite, à droite, un
bourreau attache l'accusé à une potence, tandis que Saint Jacques
intervient in extremis pour le sauver. Enfin, en bas au milieu, le juge
ne veut pas croire au miracle, et pour lui prouver l'innocence du
pèlerin, rend la vie à un coq qui rôtissait dans la cheminée.
J’ai pris cette photo un jour de grisaille, mais lorsque le soleil
filtre au travers des vitraux, l’on peut alors voir tout l’éclat de son
coloris.
Christiane des Yvelines |