295




Les vitraux de l’Eglise Saint Martin de Triel sur Seine dans les Yvelines sont remarquables. En partie supérieure se trouve la verrière dite de Saint-Jacques ou du miracle du coq, datée de 1554. C’est une verrière narrative, qui illustre le miracle du pendu-dépendu relaté dans le De miraculis sancti Jacobi et dans La Légende dorée : l'histoire de trois pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle originaires de Toulouse accusés de vol par une perfide servante, et sauvés par l'intervention de Saint Jacques. Les scènes s'organisent sur deux registres, mais le registre inférieur comporte deux panneaux superposés sur les lancettes de gauche et de droite. La lecture commence en haut à gauche. On y voit une servante occupée à cacher dans un sac une tasse d'argent, tandis que les trois pèlerins sont profondément endormis. En haut au milieu, les pèlerins, qui ont quitté l'auberge, sont poursuivis par des cavaliers, qui découvrent la tasse dans le sac d'un d'eux. Ensuite, à droite, un bourreau attache l'accusé à une potence, tandis que Saint Jacques intervient in extremis pour le sauver. Enfin, en bas au milieu, le juge ne veut pas croire au miracle, et pour lui prouver l'innocence du pèlerin, rend la vie à un coq qui rôtissait dans la cheminée. J’ai pris cette photo un jour de grisaille, mais lorsque le soleil filtre au travers des vitraux, l’on peut alors voir tout l’éclat de son coloris.


Christiane des Yvelines


PAGE PRECEDENTE          FORMULAIRE D'ENVOI         TABLE DES MATIERES         COMMENTAIRES RECENTS         PAGE SUIVANTE