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A l'hôpital, j'ai toujours galéré pour pratiquer mon job comme j'aurais aimé le faire. La charge de travail, la hiérarchie, les règlements lourdingues, les ambiances difficiles ... Bref, il m'a fallu attendre d'être hospitalier bénévole, ici à Conques, pour toucher du doigt le coeur de mon métier d'infirmier. Car, pourquoi faisons-nous ce boulot impossible si ce n'est pour nous frotter aux autres et leur apporter un peu de bienveillance dans un monde de sauvages ? Bien sûr, « travailler » de cette manière, accueillir le pèlerin bénévolement ne nourrit pas son homme. Par ailleurs, j’en sens quelques-uns au bord de la crise de nerfs : quoi ! bosser gratos ? Déjà qu’on est mal payé, on va pas nous refaire le coup des bonnes sœurs ! On se calme, les p’tits loups, mon but n’est pas de proposer un nouveau modèle économique basé sur un esclavage joyeux et volontaire, mais de réfléchir à un simple mot sur lequel repose notre statut infirmier ...

Didier Morisot (infirmier.com)


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