Voici le prologue des "Contes de Canterbury" de Geoffrey Chaucer.
Je l'ai lu au début des années 2010 et c'est grâce à lui que je suis parti en avril 2014 vers Compostelle depuis Pessac : " Lorsque avril, avec ses douces ondées, A percé jusqu'à la racine la sècheresse de Mars Et baigné toute veine de son baume liquide Dont la puissance donne naissance à la fleur ; Quand Zéphir, à son tour, de la douce haleine, A inspiré la vie aux tendres pousses, Des landes et des bois et que le jeune soleil N'a couru que la moitié du signe du Bélier, Que les oiselets chantent leur mélodie N'ayant fermé l'oeil de toute la nuit Tant Nature met leur cœur en émoi, Alors les gens désirent prendre la route, Et visiter en pèlerins des pays étrangers, Sanctuaires lointains mais connus partout. Voici qu'en particulier, venus de tous les coins d'Angleterre, Ils cheminaient vers Canterbury Voir saint Thomas, le bienheureux martyr, Leur allié naguère quand ils étaient malades."
Marc Passini |
Dans son commentaire, Marc évoque Canterbury ... Dans cette ville, au pied de la cathédrale, commence la Via Francigena, un chemin de pèlerinage menant vers Rome. En 990, Sigéric est alors archevêque. Avant
d'exercer son ministère épiscopal, le nouveau prélat se rend en
Italie pour recevoir des mains du pape Jean XV le pallium, un
ornement liturgique porté pendant la célébration de la messe. Le
retour entre la cité papale et l'Angleterre est réalisé en près de 79
étapes d'une
vingtaine de kilomètres chacune. Le descriptif de ce trajet nous est
parvenu grâce
à un manuscrit conservé à la British Library. C'est le plus vieil
itinéraire de la voie, plus anciennement attesté même que celui de
Compostelle ! Il passe par Arras, Reims, Besançon, Lausanne, le Grand
Saint Bernard, la vallée du Pô et la Toscane.
Jean-Pierre |