Voici deux chemins : le premier très célèbre et très long, 1800 km depuis mon domicile jusqu’à Compostelle ; le second quasiment confidentiel et très court, 350 mètres autour de ma maison. Deux chemins très différents donc, tant physiquement, que par leur rayonnement ! Et pourtant… En premier lieu, puisque le « Chemin Idéal » est beaucoup moins connu que celui de Compostelle, commençons par le définir : il s’agit d’un parc privé de 5000 m2 situé dans un cirque de montagnes éloignées, présentant déclivités et courbures naturelles ; arboré pour partie : haie naturelle, rangée de thuyas et petit bois de haute futaie formant clôture, le « Chemin Idéal » est matérialisé au sol par des dalles de pierre ; il conduit le visiteur sur un parcours sinueux ponctué de 33 sculptures en Inox,Bronze,Pierre ou Marbre, desservant cinq espaces symboliques dont les trois premiers évoquent la destinée humaine, le quatrième, la cosmologie, et le dernier étant un espace dit « d'agrément ». « C’est un jardin extraordinaire », comme aurait dit Trenet. Une sorte de folie où s’exprime à la fois l’amour de l’art, la quête du Graal, la nostalgie du Paradis Perdu… un chemin de vie qui se faufile à travers un peuple de sculptures chargées de symboles et de sens. Et pourtant… et pourtant, il est clair que ces deux chemins si différents sont bien porteurs du même genre de message ! … D’abord, il faut noter que la première pièce de mon « Chemin Idéal » avait été installée en 1992, soit sept ans avant mon départ pour Compostelle le 15 août 1999 ; et qu’à cette dernière date, 6 sculptures étaient déjà installées. Dans ces deux aventures au long cours, il y avait de toute évidence une sorte de recherche, de méditation, sur le sens de la vie et les remises en cause qui ne manqueraient pas de s’imposer… Sept ans plus tard, en 2006, j’allais m’aventurer sur un autre chemin, très différent lui aussi, puisqu’il s’agissait de parcourir en 50 jours de marche, les 1400 km du pèlerinage bouddhiste dit « des 88 temples » dans l’île japonaise de Shikoku ; au long duquel, je retrouvais, malgré les considérables différences avec l’expérience Compostellienne, les mêmes motivations, les mêmes exaltations, le même bonheur… Pour visiter le Chemin Idéal, cliquer ici Léo Gantelet |