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Papy à la retraite, j'ai brusquement décidé de partir vers Saint Jacques en cet été de 2019. Après un semestre d'activité intense (plus de 500 km de randonnées), il m'est apparu évident que cette "préparation" qui n'en était pas une, devait déboucher vers le Camino. Acquisition de matériel, de guides, consultation de forums, recueil d'avis divers et variés (pas toujours circonstanciés !), tout ceci débouchant vers un covoiturage de Béziers vers Bayonne, puis vers un départ au petit matin, en route vers Saint Jacques. Curieusement, je n'avais aucunement la prétention de parvenir au terme de ce périple. Je marchais chaque jour, régulièrement, content d'avoir fait un nouveau "saut de puce" sur l'itinéraire. A 73 ans, je ne pensais pas pouvoir accomplir ce voyage. Je me suis toujours dit : "Quand tu ne pourras plus avancer, tu prends un train, un bus, un covoiturage et tu rentres chez toi !!!". Et ainsi, appliquant une formule recueillie auprès de deux jeunes pèlerines rencontrées à Irun, j'ai accompli "UN PAS APRÈS L'AUTRE, UN JOUR APRÈS L'AUTRE". Parti sur le Camino Norte, je me suis laissé tenter, à Oviedo, par le Camino Primitivo. Puis un jour, à Salas précisément, j'ai vu devant l'auberge un fanion avec la mention "Saint Jacques 270 km" et là, seulement là, je me suis aperçu que le but était en fait proche (par rapport au chemin parcouru). Et tout s'est enchaîné calmement, sereinement, d'une manière enchanteresse, avant de découvrir les tours de la Cathédrale de Saint Jacques de Compostelle. Une première fois, inoubliable (un pèlerin canadien m'a prévenu : on ne connaît jamais une nouvelle fois toutes ces sensations de la PREMIÈRE FOIS !). J'ai gardé quelques contacts par téléphone et par Emails avec certaines des rencontres heureuses effectuées sur le Camino. Je profite de cette opportunité qui m'est offerte pour lancer un "avis de recherche" : j'ai marché assez longtemps en compagnie de deux frères, jumeaux, originaires des Landes, retraités, anciens charpentiers, que j'aimerais beaucoup contacter pour parler encore et encore du Camino, de nos souvenirs communs, de notre regret de ne plus être sur le Chemin, etc. Si vous les connaissez, merci de leur demander de me contacter ou merci de me communiquer leurs coordonnées. Voilà ma toute petite expérience. Petite car au regard des nombreuses rencontres que j'ai pu faire, avec des pèlerins du monde entier, au cours de soirées interminables à parler de tout, à se confier, à écouter, ce périple de 850 km en 43 jours est un mince parcours.


Pierrot la Rando



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