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Sur le chemin des Ducs de Normandie de Rouen au Mont Saint Michel ...
" Je suis la fleur dans le vent des chemins, je marche vers un lieu accroché au fond de mon âme ! Les coquelicots ... Pâques a toujours rendez-vous avec le printemps. Les jardins jusque-là à l’abandon se mettent à reverdir et se parent de toutes sortes de fleurs, jaunes, bleues, violettes … et surtout ces fleurs rouges, d’un rouge soutenu, couleur sang, les coquelicots, que l’on appelle « les sœurs de Naâname », au Moyen-Orient . Ils se redressent, les coquelicots ! La rosée fait scintiller leurs feuilles entre les pierres, les chardons, les herbes folles. Ils lèvent la tête, embusqués jusque sous les clôtures. A l’ombre des mûriers, des pommiers et abricotiers, les coquelicots jaillissent de la terre, telles de souriantes plaies. Tout au long de la route et sur les terres environnantes, les petites fleurs fragiles se balancent dans les champs de blé, dans les champs d’orge, au grè des épis verts. Par milliers, les oiseaux viennent à elles et elles les accueillent. Puis ils s’en retournent, ils tournoient et disparaissent dans le ciel qui ne connaît d’autre limite que les paysages bleutés, au loin. " Jabra Ibrahim Jabra
Tony le Pèlerin |
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